Formation dispensée pour la section Design industriel de l'ESA St-Luc Liège (enseignantes concernées : Sylvie Leroy et Hilke Vervaeke, dans le cadre d'un projet de recherche)
Date : 6 mai 2021
Depuis l'invention de l'écriture, le livre est l'objet constant de métamorphoses (du papyrus au parchemin, du volumen au codex, du livre minuscule au grand format) et use de matériaux qui sollicitent indirectement ou non le toucher.
D'abord adressé aux malvoyants et aveugles, le livre tactile s'est vu valoriser comme support de création et d'innovation par des artistes tout au long du XXe siècle, mais aussi comme outil pédagogique destiné à la petite enfance.
Cette formation autour du livre tactile s'articule autour de la publication "L'art du livre tactile" de Catherine Liégeois (ed. Alternatives, 2017). Elle tend à établir une typologie nuancée du sujet : où il est question de caresser, glisser, déplier, tirer, contourner, traverser, pousser, tourner, soulever ; où sont engrangées toutes sortes d'actions et sensations ; où l'on considère le livre concret, à manipuler, à lire avec les doigts, objet-livre (...) que l'on peut aborder facilement, capable de nous émouvoir, de nous étonner, pour nous mettre en mouvement ou même nous révolutionner.
Parmi les artistes exploités - qu'ils se soient ou non concentrés sur la littérature jeunesse : Bruno Munari, Katsumi Komagata, Sophie Curtil, Milos Cvach, Louise-Marie Cumont, Garth Williams, Anne Herbauts, Sybille Frei et, curieusement, Walter Van Beirendonck.